OLDIES - JESSICA BACHKE - SOUNDCLOUD


- Le mot de Jessica Bachke sur les OLDIES -

Voilà, il faut bien commencer par quelque chose, là, maintenant.
Voici des morceaux qui datent, écris (plus tôt, 2010 pour certains) et enregistrés d'entre novembre 2011 et 2012...
Ces morceaux font partie d'un moment précis,la photographie vibrante d'un moment précis, important de ma vie. J'en ai bien d'autres, mais ceux-ci... Je tournais en rond dans ma nouvelle chambre avec mon petit studio tout rassemblé. Un nouveau départ s'offrait à moi. Les morceaux sont lents, ils se ressemblent beaucoup, la voix peut paraître maniérée, j'ai l'air de m'appliquer à creuser quelque part pour reprendre le chemin. J'étais furieuse, je bouillonnais de cet esprit libre qui ne sait plus par quoi commencer lorsque se présente à lui un vaste champ des possibles. J'ai beaucoup enregistré. Et j'ai gardé ces morceaux dans le coin de mon ordinateur, la vie se déroulant.
Depuis, j'en ai écrit beaucoup d'autres, certains que je joue toute seule, d'autres que je joue avec les Cocktail Bananas, ou les deux. Certains sont enregistrés, d'autres pas encore...
Mais aujourd'hui, je prépare un nouvel album, et en attendant, je suis retombée sur ces anciens morceaux "à re-tâtons", et un fort sentiment m'envahit. Oui, je crois bien que je suis en train de vous les balancer aussi secs. Comme ça. Parce qu'ils me le demandent un peu. Pour avancer. Pour l'introduction, laisser aussi le passé derrière. Une nouvelle vie s'offre à moi. Aussi parce que je n'ai jamais osé trop sortir quoi que ce soit toute seule depuis longtemps, et qu'on me demande souvent si j'ai un p*t*** de bandcamp ou soundcloud ou que sais-je, qu'on me regarde les yeux grands ouverts quand j'esquive la question, alors que je fais des concerts, où je les chante, aussi ces morceaux... Par rapport à ces enregistrements, ils ont grandit, ils laissent place aussi à ceux qui me demandent de sortir, les nouveaux.
Là, ils sont tous jeunes, tous frais, parfois frisquets oui, ils cachent leur gravité derrière un timbre un peu enfantin(comme d'hab), qui lui-même essaie parfois de se cacher derrière une autre consistance paraissant soit-disant plus forte, de grande fille. C'était juste au moment de se re-habituer à être toute nue. Ces morceaux resteront comme ça, sans doute. Du moins, pour l'instant. Il n'y a aucun mix, parfois, le morceau en wave a été légèrement "boosté" par une reverb, mais il sont bruts, nus, je les avais enregistré comme premiers jets de ce que j'entendais comme mélodies, arrangements...
.Aujourd'hui, quand je chante, cette nudité, cet axe retrouvé me renforce à chaque fois, me centre, me ravit et m'energise. C'est un home sweet home, une promesse intérieure essentielle. Qu'il fasse chaud, froid, incendie, inondation, qu'il pleuve, qu'il bouillonne ou tremblotte ou gronde, tant mieux, tant pis, non, tant mieux! Cette foi, ce voeu de sincérité reste une constante. Assumer. Si j'ai bien appris une chose, c'est que l'extrême sensibilité est une richesse, l'intuition une force, et que je ris ou pleure, je le chante. C'est mon coeur.
Il fallait que je les sorte ces morceaux., ces petits "oldies" (pour se la péter un peu), comme ça ce sera fait.
Maintenant que je suis au boulot.
Bonne écoute, marrez-vous bien.
Bisous.

ps: Il y en a une, LullaLiv c'est une exclu jamais chantée en concert, et qui jouit d'une naïveté forcée pour calmer le feu, puisque je l'avais enregistrée pour ma fille, lorsque la distance et le temps faisaient mal, afin d'adoucir quelques nuits, et d'assurer le fil

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