"Sultan" nouveau clip de milos unplugged - décrit par yoann larrieux

SULTAN réalisé par Joy Boutines

“ Sultan est une balade rythmée au caractère fortement mélancolique qui repose sur son édifice principal, son refrain. Dans ce clip, on suit la marche solitaire d’une jeune femme, distincte d’une trace noire sous les yeux, qui suit un parcours errant, comme un symbole d’une solitude romantique, avant qu’on ne soit confronté aux autres protagonistes; le clip se structurant sur une tripartition de scènes successives, aléatoires, détachées, mais ayant comme dénominateur commun cette même ambiance lourde et pesante, avec en arrière-fond un violon soliste entrelacé d’une mélodie de guitare mi-distortion par-dessus une piste mobile et très présente de contrebasse, et de percussions puissantes au soutien... " 

Yoann Larrieux

DESCRIPTIF

Tout d’abord, vraisemblablement un enfant défiant son père à un jeu de jeton, présentés comme des silhouettes. Filtre de caméra très épais à fort contraste dans un garage souterrain sombre. Le couplet commence. “Another castle set on fire”. L’enfant porte une fausse-moustache, pour mieux marquer une imitation exacte de l’aspect de son père, des vêtements jusqu’au béret; et d’un sourire moqueur semble narguer son adversaire, lui, complètement vexé, furieux; une scène qui rappelle le rapport paternel difficile, et la relation à la fois de proximité et de haine coexistantes entre père et fils. Des gros plans grotesques sur le visage haineux du père, stressé, terriblement agacé.

 

Là, au bout de la scène, on retrouve la jeune femme continuant son périple, traversant un champ; avant de passer à l’acte suivant, et alors que l’image disparaît nous découvrons pour la première fois le refrain. Doublé d’une harmonie par la chanteuse, “Sultan” retentit et l’on voit une femme, agenouillée, jouant avec son chat à un jeu de devinette, une souris se cachant sous un des verres disposés devant elle. Là, encore, des gros plans très crus, un rire gras…avant une expression de tristesse finale.

 

Troisième et dernière scène: un homme et une femme dont les corps s’embrassent avec passion donnent spectacle à des danses des plus alambiquées, alors que le refrain fait son retour subtilement. Toujours dans une obscurité certaine, toujours avec une cadence haut-tempo des changements de plans et d’angles générant cette intensité expressive, et toujours ce gros-plan sur les visages: les deux partenaires se tiennent le menton mutuellement du bout des doigts et s’observent avec émotion. Ils s’allongent enfin sur le parterre, l’un dans l’autre en sens contraire et dans une faible lueur les exposant dans leur union, ensemble, le regard tourné vers le ciel, pensifs.

 

La nuit commence à tomber. On revoit la jeune femme protagoniste dans un dernier élan d’expression abstraite dans ce même champ. Elle continue enfin sa route avant que la chanson ne touche à sa fin, en douceur, d’un bend de guitare mélancolique, tout s’arrête, l’image disparaissant une toute dernière fois.

Yoann Larrieux

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