Interview Maijay, une artiste spirituelle et solaire

 
 

A l’occasion de la sortie sur notre chaîne Youtube Rap Aquitaine de Sans Lendemain, le nouveau son de Maijay, nous en avons profité pour faire une interview de cette jeune artiste bordelaise en devenir. Elle évoque avec nous son parcours, son univers musical ou encore ses projets à venir. Rencontre avec une artiste rayonnante et positive.

 
 

Peux-tu nous raconter ton parcours musical ?

Je chante depuis que je suis toute petite. Au début, je chantais dans ma chambre. Après en 2011 j’ai intégré le conservatoire de Bordeaux. Durant 5 ans j’avais des cours de chant, des cours d’instruments, de solfège, il y avait basse, batterie, guitare, piano… Moi j’étais au chant. J’ai commencé petit à petit à me professionnaliser, sachant qu’en parallèle, je menais des études scolaires. 

Ensuite, j’ai été conviée à faire la première partie du showcase de Ninho. C’était vraiment le lancement. A partir de là j’ai eu besoin d’avoir un set parce que j’avais pas encore de morceau. Ça m’a vraiment poussée à commencer à faire mes propres productions, à écrire mes textes… Depuis je continue à composer. J’ai sorti mon premier clip en 2019. Il s’appelait Body et je me rappelle qu’on l’avait tourné en Martinique. A ce moment-là, mon identité artistique n’était pas encore établie. Ensuite, j’ai fait un projet avec l’association bordelaise Bout à Bout, un clip qui s’appelle Montre, qui était en noir et blanc. C’était pour une web série musicale (Objets Trouvés) et c’était vraiment très sympathique. Puis j’ai continué à composer, à sortir des sons comme Molo l’année dernière. Au fil des années mon style a évolué. Au début j’étais plus orienté vers la trap orientale, dancehall. Maintenant je suis plus dans la new soul, variété française, RnB.


Ta passion pour la musique remonte comme tu l’as dit à l’enfance. D'où vient-elle exactement ?

Je pense que ça vient surtout de moi même, mais aussi de ma mère qui écoutait beaucoup de musique orientale et mettait ça à fond dans la maison (rires), d’où mes inspirations orientales. Mon père aussi écoutait beaucoup de musique, du jazz, de la soul, Aretha Franklin, Erykah Badu… De là je me suis dit « moi je chante ». 


Quelles sont tes influences musicales ?

Elles varient en fonction du temps et de l’actualité parce que je suis en recherche constante de nouveauté. En ce moment, vu que je me développe beaucoup spirituellement, je ne connaissais pas certaines artistes qui ont fait que grâce à mon développement personnel j’ai pu en étudier certains. Par exemple, je suis beaucoup dans les vibes de Debs, Jorja Smith, Malia, IAMDDB. Niveau spirituel, en ce moment c’est beaucoup Yebba qui est une artiste incroyable. 

Après, en terme d’hommes je parlerais forcément de Ninho qui a été un pilier, Burna Boy, incontournable. Je suis très ouverte musicalement. Je peux totalement écouter des sons haïtiens comme je pourrais écouter des sons français. Je m’ouvre musicalement. A partir du moment où je sens qu’il y a une vibes dans le morceau ça me plait. 


Dans tes morceaux, tu as exploré beaucoup de styles et de sonorités, est ce qu’il y a tout de même des termes qui peuvent définir ton univers musical ?

Oui je dirais positif, spirituel, rempli de bienveillance. Quand je dis positif, je vais raconter ma vie mais sans oublier le côté négatif qu’il y a dans la vie. Je veux également parler des blessures émotionnelles… Je pense que les termes qui définissent bien mon style seraient authentique, réel, bienveillant, spirituel. Le but c’est que les personnes qui écoutent s’y retrouvent également, mais toujours en positivité. 



Tu es apparu dans la compilation Rap Aquitaine ou tu es la seule femme présente. La musique urbaine est un genre très masculin. As tu ressenti des difficultés à te faire une place dans ce milieu en étant une femme ? Comment as tu été accueillie ?

De manière générale pas du tout parce que je traine plus avec des mecs qu’avec des femmes (rires). J’ai plus l’habitude d’être à l’aise avec des hommes parce que je trouve qu’ils sont plus simples, ils ne se prennent pas la tête donc je m’entends bien avec. Après du point de vue de l’industrie, oui j’ai ressenti plus de difficultés dans le sens où je trouve qu’on a moins le droit à l’erreur par rapport à un homme. Quand tu arrives, c’est mieux que tu aies ton identité à minima parce que si tu es un peu perdu, on va te mettre une étiquette. C’est quand même un peu plus difficile mais je reste sur 50/50 sur cette question. 

Si je parle juste de Rap Aquitaine, j’ai vraiment été très bien intégrée donc c’était cool.


Peux-tu nous parler plus en détail de tes projets en cours, notamment de ton prochain EP ?

Oui, je peux en parler un petit peu. Ça va être un EP qui parle à la fois de moi, à la fois de ce que les gens vivent aussi parce qu’il y en a beaucoup qui peuvent s’y retrouver. Je le retranscris de manière artistique dans le sens ou mon développement personnel et mon univers spirituel créent justement mon identité artistique, mais je vais employer un vocabulaire qui sera différent et qui demandera un minimum de recherche d’information psychologique pour pouvoir comprendre le sens de mes phrases. Après, si je parle musicalement, il y a des sons qui ambiancent plus que d’autres, des sons plus poignants, des sons plus galactiques, d’autres plus lyriques. Je touche vraiment à tout.


Quelles sont tes prochaines actualités ?

Pour l’instant avec la situation sanitaire c’est un peu compliqué, on a pas forcément de dates. En plus on est vraiment focalisé sur le développement de l’EP, au niveau de la communication notamment ou on essaye de faire plus en numérique. Après mes dates, elles tombent du jour au lendemain. On va m’appeler et ce sera pour la semaine d’après donc pour l’instant c’est un peu complexe.


Que peux t’on te souhaiter pour cette année 2022 ?

Une multitude d’événements, de festivals, de rencontres, d’échanges. Aussi pouvoir réussir à bien transmettre ma musique, déjà nationalement ça serait incroyable.


Un grand merci à Maijay pour nous avoir accordé cette interview. Découvrez ici le morceau Sans Lendemain, réalisé par MR Ransom, mixé, enregistré et masterisé par Milos Asian au Kitchen Studio .

Allez également checker les réseaux sociaux de Maijay pour suivre toute son actualité et retrouver son travail. 

 
Mathias Babin

Mathias Babin, 20 ans, étudiant en Licence Information et Communication et stagiaire à l’association La Cassette. Passionné par la communication et le journalisme, je souhaite faire du journalisme mon futur métier. Egalement fan de musique : rap, rock, pop…

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